Écotourisme : la faune et la flore en Arabie saoudite

Côté mammifères

Impossible d’évoquer l’Arabie saoudite sans parler de son emblème intemporel : le dromadaire ! Fidèle compagnon du peuple Bédouin, ce mammifère accompagne les Saoudiens depuis des siècles sur toute la péninsule arabique. On ne le trouve plus à l’état sauvage au sein du royaume mais il est largement repérable aux quatre coins du pays. Si la race de dromadaire Waddah parcourant les régions désertiques du nord est célèbre pour son pelage blanc, le Majahim et sa robe sombre est le dromadaire phare de l’industrie laitière locale.  

Malgré des conditions climatiques et des températures extrêmes, le pays dispose d’une faune qui a su s’adapter aux spécificités territoriales, sur terre, dans les airs et en mer. Parmi les espèces locales, il est possible de retrouver des petits félins et canidés comme le chat des sables et le fennec. Avec un organisme adapté aux très hautes températures, ces animaux n’ont besoin que de peu d’eau pour arpenter les étendues sauvages du pays. De petits mammifères herbivores cavalent dans les zones herbeuses et les bosquets arides, comme le daman des rochers, semblable à un gros cochon d'Inde, et le lièvre du Cap, agile et alerte. 

Malheureusement, à cause de la chasse en véhicules motorisés, beaucoup d'espèces sont en voie de disparition et en danger critique d'extinction en Arabie saoudite. Parmi elles, on compte la hyène rayée, le guépard d’Arabie, l’oryx, l’autruche à cou rouge et le loup d’Arabie. D’autres, disparues du royaume, sont réintroduites à l’aide de programmes de sauvegarde de l’environnement, comme la gazelle d’Arabie qui a été relâchée dans la région du Taïf. 

Côté oiseaux

Durant votre séjour en Arabie saoudite, pensez à lever la tête pour observer les rapaces dans le ciel. Majestueux, ces oiseaux de proie incarnent l’âme de la fauconnerie, un art centenaire et très populaire au sein du royaume. Les voyageurs les plus experts reconnaîtront peut-être l’aigle, le busard, le faucon ou le ganga. 

Côté faune marine

Les eaux tièdes de la mer Rouge, au niveau des côtes saoudiennes, abritent une grande variété de poissons et de créatures marines grâce à leurs températures idéales. Tandis que les dugongs broutent paisiblement les algues du littoral, plus de 1 000 espèces de poissons cohabitent paisiblement au cœur de coraux endémiques. De nombreux sites de plongée permettent d'obtenir un très bel aperçu de ces écosystèmes précieux. Et tout particulièrement au large de Jeddah et à Yambu.  

5 animaux à voir impérativement en Arabie saoudite

1. Le dromadaire, bien-aimé du royaume 
2. Les oiseaux de proie, figures majestueuses de la fauconnerie 
3. Le fennec, espiègle explorateur de la nature 
4. Le daman des rochers, adorable petit mammifère herbivore 
5. La tortue verte de mer, aventurière des eaux de la mer Rouge 

Les dugongs, sous les flots de la mer Rouge 

Lors d’une plongée depuis les côtes de Jeddah, il est possible de tomber nez à nez avec un troupeau de dugongs. Ces siréniens, cousins des lamentins, nagent paisiblement dans les eaux de la mer Rouge, entre l’Égypte, le Yémen et l’Arabie saoudite. Pacifiques et paisibles, ils sont pourtant menacés au sein du royaume. Peut-être arriverez-vous à en observer quelques-uns lors d’une sortie snorkeling. Essayez tout de même de ne pas trop les approcher. 

Le chat des sables, à l’assaut des reliefs du désert  

Malgré ses airs de peluche attendrissante, le chat des sables est un farouche chasseur qui n'a rien à voir avec vos animaux domestiques préférés. Son pelage beige, parfois rayé, lui permet de se fondre dans son habitat naturel : les dunes du désert d’Arabie saoudite. Cette espèce s’épanouit dans les grands espaces du pays, là où la végétation est plus éparse. Plutôt actif la nuit, le chat des sables traque les rongeurs, lézards et gerbilles, parfois même les serpents comme la vipère des sables. Ses épais coussinets le protègent des brûlures du sol, durant la journée, et des blessures du froid en hiver. 

Les babouins hamadryas, tapis dans les forêts de l’Asir 

Au sud-ouest du pays, là où la géographie, plus humide, a favorisé l’apparition de forêts denses et embrumées, le babouin hamadryas se fait l’hôte sylvestre de ces bois. Misanthropes créatures, ces singes cynocéphales se rassemblent en groupes pour former de puissants clans cohabitant dans les forêts de la région de l’Asir. 

LES PETITS

AMPLITUDES

Nos équipes s’engagent contre l’exploitation des animaux et vous proposent des activités et excursions les plus respectueuses possibles des espèces sauvages sur place. 

Une flore discrète et encore méconnue 

Avec son climat aride, la flore se fait timide en Arabie saoudite. Malgré les conditions météorologiques parfois extrêmes, il est toutefois possible d’observer de magnifiques paysages variés dans le pays. Déserts brûlants et oasis luxuriantes se côtoient, proposant des panoramas épiques. Palmiers dattiers, arbustes, buissons et petites zones herbeuses s’épanouissent dans les zones les plus désertiques. Dans la région de l’Asir, au sud-ouest, un climat particulier avec des précipitations plus abondantes a permis l’apparition des seules forêts du pays. Des espèces endémiques comme le genévrier et l’olivier sauvage arrivent à survivre. Les systèmes d’irrigations locaux ont contribué au développement massif de l’agriculture dans la région. 

La mer Rouge, avec près de 2 000 kilomètres de littoral, abrite de son côté une biodiversité exceptionnelle. Plus de 200 espèces de coraux et algues corallines se font sanctuaires pour les populations de poissons et permettent de lutter contre l’érosion de la zone sous-marine. Véritables bijoux sauvages pour les plongeurs et les amateurs de snorkeling, les littoraux du pays hébergent de somptueux joyaux à observer – avec les yeux seulement ! 

Palmeraies fantastiques et oasis secrètes 

Au milieu des dunes et plaines asséchées se dressent majestueusement des palmeraies luxuriantes. Rafraîchissantes, elles offrent un refuge contre la chaleur, sous leurs branches ombragées. L’oasis d’Al-Ahsa – Al-Hassa -, au nord-est d’Hofuf, est l’une des plus grandes palmeraies du monde et a été inscrite sur la liste du patrimoine de l’Unesco en 2018. Avec ses sources d’eau douce millénaires et son système d’irrigation sophistiqué, Al-Ahsa et ses cultures ont permis de nourrir une grande partie du pays. Ses palmiers dattiers produisent des fruits charnus et très bruns, les dattes khalas.  

À plus de mille kilomètres de là, à l’ouest du pays, s’épanouit paisiblement l’oasis d’AlUla dans la province de Médine. Le peuple nabatéen avait développé une expertise des sources souterraines, favorisant l’opulence de l’oasis, stratégiquement situé sur la Route de l’Encens et du pèlerinage à La Mecque depuis Damas. Chaque année, près de 90 000 tonnes de dattes y sont récoltées, grâce au microclimat local exceptionnel. Imaginez-vous arpenter les palmeraies et oasis en toute quiétude, au carrefour de l’Histoire et de l’artisanat. Une plongée dans la culture saoudienne et ses trésors naturels, sublimés par une nature envoûtante. 

Captivantes étendues désertiques d’Arabie saoudite 

Véritables plaines infinies, ces étendues peuvent atteindre des milliers de kilomètres et couvrent près de 95% du territoire du royaume. Le plus grand désert du pays, le Rub-Al-Khali – aussi connu sous le nom de Quart du Vide – est partagé au sud entre l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman et le Yémen. Des panoramas captivants à découvrir sur place. Au nord du pays, le désert de Néfoud – Nafud - s’étend en forme de croissant entre Tabuk et Riyad. Son sable aux mille nuances ocre et ses vents violents sculptent habilement ses dunes malléables. Entre le Rub-Al-Khali et Néfoud, se trouve le désert d’Ad-Dhana sur près de 100 km de long et pas moins de 80 km de large.  

Le conseil de nos experts Arabie saoudite ? Pour visiter les déserts du pays en toute sécurité, il est impératif d’être accompagné d’un guide local. Les conditions climatiques y sont extrêmes. Il est également facile de se perdre dans l’immensité de ces territoires. Une visite guidée en 4x4 sera l’occasion de découvrir les merveilles de ces paysages. Le tout dans le confort d’un véhicule climatisé. 

TIPS

Le secret d’une atmosphère magique ? Le coucher du soleil ! Partez à la rencontre des joyaux du désert en fin de journée pour profiter d’un panorama aux mille nuances dorées. 

Que faire dans le désert près d’AlUla ? 3 sites culturels à visiter

1. Hegra, véritable merveille archéologique du peuple nabatéen, aussi connue sous le nom de Madain Saleh et cousine de Petra en Jordanie.
2. Elephant Rock (Jabal Al-Fil), une formation rocheuse de plus de 50 mètres de haut, en forme d’éléphant, qui semble avoir été sculptée par les cieux.
3. Maraya, une salle de concert et de spectacle futuriste se fondant dans les paysages désertiques de la vallée d’Ashar, en véritable mirage architectural – le plus grand bâtiment-miroir du monde ! 

3 sites naturels à voir en Arabie saoudite

1. L’oasis d’Al-Ahsa est considérée comme la plus grande oasis du monde avec ses plantations de palmiers dattiers et ses sources d’eau secrètes. Situé à l’est de Riyad, l’oasis a pour capitale la ville d’Hofuf, aux portes du désert Rub-Al-Khali. Inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, le site abrite également le lac Al-Asfar, entouré de dunes dorées, ainsi que la petite montagne d’Al-Qarah qui déploie ses grottes et cavités au milieu de la terre rouge et ocre. Grâce au climat particulier qui y règne, les promenades y sont plus rafraîchissantes que dans le reste du pays. 
2. Au sud-ouest, le parc national de l’Asir, reconnu comme réserve de biosphère et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, offre des paysages aussi surprenants que magiques. Le seules forêts d’Arabie saoudite s’y développent grâce à des conditions météorologiques particulières. Une nature luxuriante abritant les rares léopards d’Arabie restant tapis sous l’épais feuillage des genévriers, à l’affût. 
3. Les paysages spectaculaires d’Edge of the world, au nord-ouest de Riyad, offrent un spectacle splendide sur des falaises abruptes sublimées au coucher du soleil. Situé dans le parc national d’Huraymila, dans l’escarpement de Tuwaiq, ce site naturel domine le plateau de Nadj et propose de superbes sentiers de randonnée. Un programme de réintroduction de la gazelle d’Arabie y est actuellement en cours. Il est donc possible d'en observer quelques-unes à proximité. Un 4x4 est obligatoire pour accéder au site. 

Le royaume saoudien tend à ouvrir une voie vers un tourisme en phase avec les enjeux environnementaux. De nombreuses actions de protection de la biodiversité ont été mises en place pour préserver les atouts extraordinaires du pays depuis plusieurs années. En effet, il dispose de ressources dont la survie dépend des actions de préservation locale.  

Les îles Farasan, au large de la province de Jizan, ont été classées réserve de biosphère par l’Unesco en 2021 pour leurs caractéristiques naturelles exceptionnelles : des eaux transparentes, une mangrove sauvage, des plages immaculées et des fonds coraliens somptueux. Avec son projet “Coral Bloom”, le gouvernement souhaite faire de l’île de Shura la première destination du tourisme durable. Architecture non-invasive, matériaux durables, recyclage amélioré, les chantiers doivent se soumettre à un cahier des charges rigoureux pour pouvoir mener à bien leurs projets. 

Bien que profondément dépendant de l’industrie pétrolière, le gouvernement saoudien souhaite entamer une transition vers les énergies plus vertes. Le plan national Vision 2030 implique notamment les enjeux de la protection des espaces naturels avec une orientation vers le tourisme régénératif. Il est ici question de préserver le patrimoine naturel, de favoriser son développement sur le long terme et d’impliquer les populations locales. Ces enjeux s’alignent avec les ambitions d’Amplitudes : proposer un tourisme de qualité qui bénéficie à l’économie du pays, pour des voyages en accord avec les valeurs de ses voyageuses et voyageurs.