DOSSIER DU MOIS #Août 2023 : Kyoto, impériale de beauté. Si Gion et Higashiyama sont le cœur historique de Kyoto, son image d’Épinal, c’est face à ces deux quartiers, de l’autre côté de la rivière Kamo-gawa, que s’étend le centre moderne de la ville. Les boulevards sont plus larges, les immeubles plus hauts. Et pourtant, cette zone concentre des pépites, à l’instar de Pontocho, qu’il est indispensable de découvrir. Car si la modernité y est ici maîtresse, l’histoire et l’authenticité ne sont jamais bien loin… Alors que faire à Kyoto, dans le centre et du côté de Pontocho ? Voici le top 10 de nos incontournables.
Personnalisez l’un de nos voyages au Japon
Sommaire
Succomber aux charmes de l’authentique Pontocho
Pontocho, c’est une rue mais aussi un quartier. Ici, vous découvrez un Kyoto traditionnel et pittoresque. Les maisons de geishas surplombent la rivière, les échoppes en bois accueillent des boutiques, des maisons de thé ou des restaurants typiques. Le dédale de venelles dégage un charme fou, un charme d’antan. La Pontocho Alley, bien que superbe en plein jour, se dévoile dans toute sa splendeur à la nuit tombée, lorsque les lanternes blanches et rouges éclairent les façades en bois. Les geishas, au comble de l’élégance discrète, se pressent alors de rejoindre leur lieu de représentation. L’un des incontournables de Kyoto !
L’adresse de votre expert : Côté restauration, on trouve de tout type et de toute gamme. Notre pépite ? Ochoko ! On y déguste, dans une ambiance locale typique, d’excellents sakés accompagnés de petites choses très bonnes à grignoter. Peu de place, peu d’échange en anglais mais un accueil chaleureux et souriant. Laissez-vous porter…
Flâner le long de la rue Kiyamachi-dori et de son canal
Au sud de l’allée Pontocho, passez faire un tour sur la jolie rue de Kiyamachi. Longeant le canal Takase sur plusieurs centaines de mètres, l’endroit est réputé pour être l’un des meilleurs spots d’observation des cerisiers en fleur. Au printemps, c’est un véritable enchantement. Le reste de l’année, on y vient pour flâner paisiblement, pour espérer y croiser une geisha ou encore pour flâner de restaurants en boutiques. Le soir venu, la rue s’illumine et vous offre une balade digestive féérique…
Conseil d’expert : Pour pousser l’expérience à son paroxysme, rendez-vous sur les berges de la Kamo-gawa. Les points de vue sur la rive opposée sont tout en poésie.
Embarquer pour un voyage culinaire au marché de Nishiki
Nishiki est le marché alimentaire traditionnel le plus célèbre de la ville. Gage suprême de qualité, la centaine d’échoppes attire aussi bien les touristes étrangers que les locaux. On se laisse alors envahir par les parfums, les odeurs et les effluves de préparations toutes plus attirantes les unes que les autres. Des petits stands où l’on déguste sur le pouce aux restaurants plus traditionnels où il est possible de s’assoir, c’est un régal pour les sens.
Conseil d’expert : Allez-y le ventre vide car vous aurez envie de tout goûter… Tofu, brochettes et grillades de poisson, de viande ou de crustacés, légumes façon pickles, pâtisseries et sucreries en tout genre, thé, saké et autres beignets… C’est ici que l’on trouve les fameux tako tamago, ces brochettes de petits poulpes grillés et fourrés à l’œuf de caille.
S’offrir un séance shopping dans les rues Teramachi & Shinkyogoku
Impossible de se demander que faire à Kyoto sans évoquer le shopping. Dirigez-vous vers les arcades couvertes des rues Teramachi et Shinkyogoku. Entièrement piétonnes, on découvre sur quelques centaines de mètres, de nombreuses boutiques et commerces en tout genre. Des vêtements à la mode aux maisons de thé, de la boutique de souvenir à l’échoppes d’accessoires farfelus… Et au cœur de tout cela, des temples… Et oui, ici à Kyoto, le sacré n’est jamais très loin. Au cœur même des arcades, vous ne pourrez manquer le sanctuaire Nishiki Tenmangu.
Conseil d’expert : Faites un tour à la papeterie Kamiji Kakimoto qui vend du papier washi d’excellente facture. On y trouve également des pinceaux à calligraphie, des cartes postales, des enveloppes, des crayons, des carnets etc. L’endroit idéal pour ramener des souvenirs originaux.
Aller à la rencontre du futur à la gare de Kyoto
S’il est étonnant que la gare apparaisse dans notre sujet « Que faire à Kyoto », c’est qu’elle est pour le moins surprenante. La modernité du lieu tranche radicalement avec l’image pittoresque que l’on se fait de la ville. Cette gare est une prouesse architecturale, que l’on doit à Hara Hiroshi. Les chiffres laissent pantois : 70 m de haut, 470 de large, 15 étages dont 11 aériens et un atrium principal impressionnant.
Conseil d’expert : Si, comme dans beaucoup de gares, on passe en coup de vent, prenez le temps cette fois-ci de rejoindre l’agréable jardin suspendu à ciel ouvert. On y découvre de jolis panoramas sur la ville.
Prendre de la hauteur à la Kyoto Tower
Face à la gare, voici la tour de Kyoto. Inaugurée en 1964, elle atteint 131 m de haut. L’œuvre cylindrique de Mamoru Yamadaet, toute d’acier vêtue, a fait et fait encore débat. Si certains y voient une épine moderne dans le pied pittoresque de Kyoto, d’autres y voient le signe d’une ville qui avance avec son temps. Vous pourrez vous faire votre propre avis. En attendant, grimpez à l’observatoire à près de 100 m et jouissez d’un panorama à couper le souffle sur Kyoto. D’ici, vous prenez la mesure d’une ville où bois et béton, arbres et bitumes, temples et nouveautés se marient à la perfection.
Conseil d’expert : Si la tour accueille, en sous-sol, des restaurants, des stands de souvenirs et des boutiques un brin désuètes, nous vous conseillons de ne pas vous y attarder. Les prix sont trop élevés.
Découvrir le passé impérial de la ville aux Kyoto-gosho & Kyoto-gyoen
Le Kyoto-gosho, l’ancienne résidence impériale, est édifié au cœur de l’immense parc Kyoto-gyoen, et sein d’une enceinte en torchis. Véritable Central Park kyotoïte, il s’étend sur près de 100 hectares. Il se compose de neuf portes et de cinq entrées et abrite, outre le palais impérial de Kyoto, le palais Omiya, le palais Sento et la Maison des hôtes d’État. Un parc convivial et reposant, très apprécié des locaux. Gratuitement accessible, la visite du palais permet de mieux appréhender l’histoire du Japon impérial durant la période Edo.
Conseil d’expert : Avant ou après votre visite, faites un arrêt à la boutique Ippodo, l’une des adresses les plus réputées de Kyoto pour se procurer du thé matcha mais également d’autres variétés telles que le gyokuro, le genmaicha, le sencha, le bancha ou encore l’hojicha. Dégustation sur place.
Plonger, au château Nijo, dans la période Edo
Résidence du premier shogun de l’époque Edo, Tokugawa Ieyasu, ce château fut construit en 1603. Les fortifications protégeant le domaine des Tokugawa sont constituées de larges douves, de murs de pierre massifs et de lourdes portes. À l’intérieur de l’enceinte, on y découvre plusieurs bâtiments et de superbes jardins japonais composés de ginkgos, cerisiers du Japon et pruniers. Cette visite s’articule très bien avec celle du palais impérial.
L’adresse de votre expert : Entre le château Nijo et le palais impérial, ne manquez pas la boutique Shoyeido. Cette maison traditionnelle fabrique, à la main, un encens naturel d’une qualité exceptionnelle depuis près de 300 ans.
Renouer avec le sacré au temple Higashi Hongan-ji
Kyoto ne compte pas moins de 1 600 temples et 400 sanctuaires. Dans le centre moderne de la ville, le complexe bouddhique Higashi Hongan-ji, au nord de la gare de Kyoto, impressionne par son architecture monumentale. Il faut dire qu’il figure parmi les plus grandes constructions en bois au monde ! Avec 76 m de long sur 58 de large, le toit du Goei-do est tout simplement majestueux.
À noter : Situé dans un quartier animé, il est bon de pénétrer l’enceinte de ce temple et de prendre une pause salvatrice et mystique avant de poursuivre votre exploration de la ville.
Explorer l’univers du manga au musée international du manga
Depuis 2006, cette ancienne école accueille le premier musée de ce genre et la plus grande collection de mangas au monde. Près de 300 000 ouvrages peuplent les rayonnages de cette bibliothèque entièrement dédiée au manga ! Loin des clichés que l’on peut avoir en France sur le manga, vous découvrirez l’histoire encore méconnue de cet art majeur au Japon. Certaines salles à thème exposent des planches originales dont certaines très anciennes. Mais le véritable intérêt de ce musée est que tous les mangas (certains en anglais et en français) sont consultables sur place.
Le saviez-vous ? : Le métier de mangaka (créateur de manga) peut s’apprendre. En effet l’université Kyoto Seika possède un parcours spécialisé dans l’anime et le manga. C’est d’ailleurs grâce au partenariat entre la municipalité et l’université qu’est né le musée international du manga.