Une complicité évidente et une passion commune pour l’Asie réunissent Linda, conseiller-voyage Afrique-Asie et Marine, chef de projet-gestionnaire Asie chez Amplitudes. Ça tombe bien car nos deux globetrotteuses reviennent d’un voyage professionnel en Thaïlande ; l’occasion parfaite pour dresser leur portrait autour de beaux, cocasses et émouvants souvenirs des voyages de leur vie.
Prénoms : Linda et Marine
Type de voyageuses : Autant voyages entre amis qu’en famille.
L. Plus jeune, j’ai expérimenté les voyages en sac à dos mais maintenant je fais essentiellement des voyages à la carte. Sur place, il y a un vrai confort à ne pas avoir à se soucier de la logistique (chercher un hôtel, un véhicule…). Cela permet de profiter pleinement de la découverte.
Signe particulier :
M. Curieuse et toujours avec l’appareil photo autour du bras. Si je vois une petite ruelle, vous pouvez être sûr que je vais m’y aventurer pour voir ce qu’il peut y avoir à photographier !
L. Curieuse aussi mais par contre j’ai posé l’appareil photo… Je me suis aperçue que, parfois, en étant derrière l’appareil, je pouvais rater un moment, un regard, un partage. C’est certain que la photo peut amener d’autres belles surprises, mais je dois dire qu’à titre personnel cela me perturbe plus qu’autre chose. De même, avant je planifiais des itinéraires très chargés avec des visites à la minute près. Or, aujourd’hui je suis davantage dans une démarche de slow travel.
Voyage idéal :
L. Ce serait de me poser pendant 2 ou 3 semaines dans un endroit où je pourrais autant profiter des activités sur place (yoga, cours de cuisine…) que rayonner dans les environs. Mais pourquoi pas également une itinérance tranquille, sur deux mois, d’île en île en Grèce pour faire découvrir une autre culture à mes enfants ; ou un safari au Botswana pour un retour aux sources, à la nature, à la vie sauvage.
M. Un tour du monde en sac à dos. C’est un rêve de petite fille ; l’Australie pour la diversité des paysages, les Philippines, la Malaisie sans oublier l’Amérique du Sud.
Comment êtes-vous arrivées chez Amplitudes ?
M. J’ai fait mon stage de première année de Master chez Amplitudes. Il s’agissait de mon second stage dans le secteur du tourisme. Cela a confirmé tout l’intérêt que je portais à ce domaine et plus particulièrement au pôle production. L’année suivante j’ai décidé de faire un stage chez un réceptif de façon à appréhender l’autre versant de la production. A mon retour, j’ai recroisé le chemin d’Amplitudes. C’était il y a 1 an ½.
L. Ça va faire 22-23 ans que je suis chez Amplitudes. Après une formation en Histoire de l’Art, je me suis dirigée vers le tourisme. Tout comme Marine, j’ai d’abord fait un stage chez Amplitudes et je m’orientais vers la production. J’ai commencé comme billettiste avant de passer à la vente et à la production. Aujourd’hui, je suis principalement spécialisée sur les destinations d’Afrique et d’Asie.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?
L. Ce moment lorsque les clients reviennent et qu’ils me disent « C’était super ! ». En participant à la réussite de leur voyage, nous participons à une tranche de vie. Cela va par exemple être un voyage pendant lequel des grands-parents vont tisser des liens avec leurs petits-enfants… Ces moments ponctuent un parcours d’enfant comme d’adulte.
M. Ce que j’aime aussi c’est que chaque journée est différente. Nous ne savons jamais quelle nouvelle demande va arriver. C’est très enrichissant.
L. L’évolution des pays fait également que nous essayons à chaque fois de nous améliorer.
Quels voyages vous ont le plus marqué parmi ceux que vous avez organisés ?
L. C’était pour des personnes ne prenant pas l’avion. Il a donc fallu trouver des solutions pour les amener autrement au Vietnam. Le voyage s’est déroulé sur deux mois et demi, au départ de Nice. Arrivés à Moscou, ils ont pris le Transsibérien jusqu’en Mongolie où ils ont passé une semaine dans un camp de yourtes avant de reprendre le train pour la Chine où ils sont restés une semaine. De là, ils ont gagné le Vietnam, toujours en train, pour trois semaines fabuleuses. Ils sont rentrés en train, en sens inverse. Le voyage en train a constitué un voyage au cœur du voyage. Dans ce type de transport, il y a une vraie osmose, une vraie solidarité qui se créée en allant remplir son eau, chercher son repas… On s’attache aux gens.
M. Deux voyages adaptés me viennent à l’esprit. Ils m’ont prouvé qu’en agence de voyage on peut rendre accessible ce qui paraît inaccessible. Il fallait vraiment tout prendre en compte : la taille des portes, la présence de la moindre marche…
L. Je pense aussi au voyage d’une jeune femme partie sur les traces de son papa au Cambodge.
Pour vous la Thaïlande c’est ?
M. Le pays du sourire et de la générosité ! Je me souviens au marché d’Amphawa, tous arboraient de larges sourires. Mais la Thaïlande c’est aussi un pays très complet qui convient pour tous les goûts et tous les budgets.
L. La Thaïlande est vraiment multiple. Il y a d’abord Bangkok, complétement folle, entre coupe de champagne sur un rooftop, plat de nouilles dans Chinatown et autres quartiers improbables abritant toute la modernité possible. Au Nord, on retrouve toute l’authenticité du pays avec notamment des treks à la rencontre des tribus tandis que Chiang Mai nous montre une Thaïlande provinciale avec ses marchés, ses tuk-tuk… Puis à 1h de vol de là, ce sont les magnifiques paysages de pains de sucre et d’eau turquoise de Krabi. Sans oublier toute la dimension culturelle des anciennes capitales…
Qu’est-ce qui vous fascine dans la culture asiatique ?
L. Dans les pays d’Asie, de par leurs croyances, que ce soit dans le bouddhisme, le taoïsme ou l’hindouisme, la vie est rythmée par différents rites de passage. Ces étapes de la vie sont un élément que l’on a un peu perdu chez nous. Là-bas, il y a encore cette notion de spiritualité et de sacré. Beaucoup de thaïlandais vont encore au temple. De même, les fêtes et les rituels sont très importants et suivis, y compris par les jeunes. Les habitants sont heureux avec l’essentiel : leur croyance, le respect de l’aîné, prendre soin de leur enfants, avoir à manger, être ensemble… Pendant mon voyage au Sri Lanka, j’ai été touché par le sentiment de protection qui guidait leur approche de la nature et des autres. En un mot, ce qui me fascine ce serait leur bienveillance.
M. J’ai pu voyager en Thaïlande et en Inde et on y ressent, en effet, cette capacité à être heureux sans être riche. Bien sûr, dans les métropoles, les biens matériels servent tout autant que chez nous à montrer sa richesse ; c’est le cas de la voiture à Bangkok. Mais dans les campagnes, ils sont heureux simplement. Ils ont cette notion de richesse mais c’est une richesse spirituelle.
Les 3 étapes phares d’un voyage en Thaïlande ?
M. – Bangkok, « la folle » comme l’a dit Linda précédemment (rires). Entre rooftops et petits marchés de nuit. Traditions et modernisme s’y conjuguent naturellement.
– Les campagnes du Nord comme Chiang Mai ou Chiang Rai. Des treks permettent de partir à la rencontre des tribus. Cette région est celle de la Thaïlande authentique.
– Le Sud pour ses îles paradisiaques.
L. Le parfait mélange entre modernité, charme de la province et douceur balnéaire.
Si vous étiez un pays ?
M. Le Costa Rica pour sa diversité. Mais à nous entendre parler, je me dis que la Thaïlande est un pays tout aussi varié ! Au Costa Rica, une heure de route suffit à nous transporter de la jungle aux bords des Caraïbes. J’ai vécu 6 mois dans ce pays. Les Ticos ont une philosophie très slow. Leur slogan est « Pura Vida », vis la vie comme elle vient. « Pura Vida » signifie autant « merci » que « bonjour » ou « de rien ». « Pura Vida » c’est tout simplement leur vie.
L. Pour moi, ce sera un pays d’Afrique ou d’Asie. J’hésite entre le Sri-Lanka et le Bhoutan. Le Sri Lanka est synonyme de sourire, de nature, de bouddhisme et de quiétude. Quant au Bhoutan, c’est un pays qui a su se protéger et garder un tourisme raisonné. Ses habitants ont conservé leur sens de l’accueil. Il en va de même au Népal. D’ailleurs je choisirais peut-être le Népal ! Pour la simplicité de vie face à la dureté de l’environnement, l’accueil propre à ce peuple des montagnes, la solidarité, la ferveur religieuse et la splendeur des monuments. Katmandou et Bharatpur sont des villes où le voyageur remonte des siècles en arrière.
Vos meilleures découvertes culinaires ?
M. Le pamplemousse avec du sucre et du piment. Cette découverte date de mon premier voyage en Thaïlande. Pendant l’Eductour, j’ai essayé avec de la mangue et c’était tout aussi bon !
L. Les raviolis chinois et le pain indien.
M. Parfois, plus que la découverte culinaire, c’est le moment associé qui nous marque. Par exemple, je n’oublierais jamais ce repas au Maroc où j’étais invitée dans un petit deux pièces que se partageaient trois générations. La femme nous a servi tout un festin de pâtisseries marocaines. C’était un échange inoubliable.
Ville ou nature et farniente ou aventure ?
M. Nature et aventure mais je ne boude pas la ville. J’ai notamment adoré New York.
L. Nature et farniente. Avant j’étais plus aventure mais on va dire que l’aventure je l’ai vécu (rires).
Sur votre Bucket List de voyage ?
M. Le fameux tour du monde !
L. Le Botswana, le Bhoutan, la Nouvelle-Zélande et l’Australie que j’aimerais parcourir avec mes enfants.
M. L’Amérique du Sud ne te tente pas du tout ?
L. Pourquoi pas le Costa Rica ou le Chili. C’est vrai que c’est un continent que je ne connais pas. Quand je voyage en Asie, je pars zen parce que je sais que c’est un environnement serein. L’Amérique Latine a une philosophie de vie différente. Un voyage initiatique me plairait également ; partir deux-trois mois pour en apprendre plus sur moi entre yoga et étude de la philosophie bouddhiste au cœur même des pays… Un voyage pour se poser lorsque tout va trop vite. Un voyage à la recherche du temps.
Le plus beau paysage que vous ayez vu ?
M. C’était au Maroc, dans un établissement proche de la chambre d’hôtes. Comme il n’y avait pas assez de chambres, j’ai dormi sur le toit. Pour la première fois de ma vie j’ai alors pu contempler la voie lactée ! Un monde entremêlé de violets et de roses… J’ai un souvenir magnifique de ce ciel.
L. Des rizières à Bali ainsi que la migration des gnous dans le Serengeti. C’est un moment fort en émotion pendant lequel l’Homme voit et ressent dans ses tripes toute l’essence animale de la vie, celle d’un cycle qui se perpétue depuis toujours.
Votre rencontre animalière la plus mémorable ?
L. En Afrique du Sud, un éléphant nous a chargé (rires) ! Un virage pris un peu trop brusquement par le chauffeur et là un éléphant majestueux, ses oreilles immenses, un barrissement et la charge ! Nous avons recroisé des éléphants dans le Parc du Kruger. Notre voiture était arrêtée tandis qu’un troupeau nous a dépassé. Je me souviens que nous pouvions sentir leur souffle.
M. Dans un genre assez similaire, au Costa Rica, je me suis fait mordre le doigt par un raton laveur en tentant de l’empêcher de s’emparer de mon passeport. Tout va bien, j’ai juste une petite marque (rires). Sinon, toujours au Costa Rica, il y a cette rencontre avec une maman baleine et son baleineau qui sautaient et jouaient dans l’Océan.
L’évènement culturel auquel vous aimeriez assister ?
M. Le carnaval de Venise. Si géographiquement il ne s’agit pas d’un événement lointain, les couleurs, les costumes, l’ambiance et la mise en scène, sont en revanche la promesse d’une profonde évasion. Cela fait des années que j’en ai l’envie.
L. La fête des lumières en Thaïlande. Mais en parlant de carnaval, je suis très intriguée par celui du Cap-Vert qui se déroule sur l’île de Mindelo. Le Cap-Vert est une terre festive, un pays de musicalité…
Combien de tampons dans tous vos passeports ? Le plus précieux ?
M. Une dizaine. Le plus précieux est celui de l’Égypte. Il s’agit en effet du seul voyage que j’ai fait à l’étranger avec mes parents et ma sœur.
L. Une vingtaine. Le premier est toujours très symbolique. Il s’agissait d’ailleurs de la Thaïlande. Mais je dirais le Sri-Lanka car c’est également une expérience que j’ai pu partager en famille.
Votre dernier voyage ?
M. Porto et l’Inde.
L. La Birmanie lors d’un accompagnement de groupe.
M. et L. Et évidemment notre Eductour en Thaïlande. L’objectif de ces 7 jours était de mieux comprendre les prestations offertes en matière de séjours balnéaires. Beaucoup de nos voyageurs souhaitent se reposer après avoir visité les centres culturels de Thaïlande. Or pour un séjour balnéaire, le choix de l’hôtel est primordial. Savoir comment il est situé, par qui il est dirigé, est-ce que l’ambiance y est plutôt familiale ou romantique… Voilà quelques-uns des points décisifs pour que nous puissions répondre efficacement aux attentes des voyageurs.