Prénom : Marianne
Type de voyageur : J’aime bien voyager seule. C’est une situation qui nous amène à aller davantage vers les autres. Pour autant, je ne suis pas une voyageuse « roots », même si j’aimerais l’être. J’ai besoin d’un confort, même petit.
Signe particulier : J’ai toujours une carte à la main. Il faut que je puisse me repérer et savoir comment me rendre d’un endroit à un autre. Je trouve que c’est plus facile pour appréhender une ville, se rendre compte de son échelle et ça me permet de prendre possession des lieux à mon arrivée.
Voyage idéal : Embarquer à l’arrière de la voiture d’une famille locale ou partager le voyage avec quelqu’un rencontré sur place. Je me souviens notamment d’une marche à Mafate, sur l’île de la Réunion, où nous avions sympathisé avec le guide. Il nous avait alors invités à rejoindre sa famille pour le repas dominical. Humainement, c’est génial comme moment !
Je pense qu’on ne revient jamais vraiment de Nouvelle-Zélande, le cœur reste là-bas…
Rencontre avec Marianne, spécialiste Océanie et Europe du Nord chez Amplitudes ou « toute destination avec des moutons et du rugby » comme aime à le dire cette pétillante voyageuse qui va nous confier ce mois-ci sur le blog les coups de cœur de son dernier voyage professionnel en Australie, dans la région de Sydney.*
* Cette interview et ce voyage ont été réalisés en Octobre dernier, avant que l’Australie ne soit touchée par des incendies et le monde par l’épidémie de COVID-19.
Comment es-tu devenue conseillère voyage spécialisée ?
Mon goût du voyage me vient de mon instituteur de primaire. Il s’appuyait sur ses photos de voyage pour faire ses cours de géographie ! Plus tard, j’ai décidé d’entrer en fac de langues avec une spécialisation en tourisme international avant d’enchaîner avec un BTS Tourisme. Après une première expérience de conseillère voyage sur les Pays Celtes (Irlande, Écosse), je suis partie 1 an en PVT (Programme Vacances Travail) en Nouvelle-Zélande. Une expérience des plus formatrices ! Je profitais de tout mon temps libre pour explorer le pays, tester des activités et des hébergements. Pendant ce séjour, j’ai également eu l’occasion de passer 3 semaines en Australie. Un pays dans lequel je repars aujourd’hui – pour Amplitudes – pour la 4ème fois de ma vie.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?
L’aspect sur mesure. J’aime dénicher ce qui va plaire à chaque client et lui faire découvrir des activités qu’il n’aurait jamais cru possible. Proposer de passer une nuit à l’Eden Park, en Nouvelle-Zélande, à un fan de rugby par exemple. Je sais que ce client va revenir avec des étoiles plein les yeux. J’ai cette chance de parler « vacances » et « rêve » toute la journée !
Quel voyage t’a le plus marqué parmi ceux que tu as organisés ?
Un combiné de 2 mois pour des clients d’une soixante d’années : 3 semaines en Nouvelle-Zélande, 3 semaines en Australie et, pour conclure ce magnifique voyage, une croisière en Polynésie. Sur place, ils n’ont quasiment jamais eu de pluie. Toutes les activités ont pu être faites et l’une des clientes n’arrêtait pas de me dire « on ne veut pas rentrer, c’est incroyable » !
Pour toi Sydney c’est ?
Une ville immense où le voyageur ne se sent pas oppressé. Chaque quartier a son identité : le quartier français, le quartier touristique, celui des restaurants… J’aime beaucoup Sydney ! On est en bord de mer. Prendre le ferry fait partie du quotidien pour se rendre à Harbour Bridge ou aux plages de Manly et Bondi. Sydney incarne bien le rythme de vie plus « à la cool » des australiens entre surf aux aurores et apéros entre collègues pour finir la semaine.
Qu’est ce qui te fascine dans la culture australienne ?
J’aime le fait que rien ne paraisse inatteignable là-bas. Tout le monde y a sa chance. C’est pour cela que ce pays attire autant d’expatriés. Les australiens sont très ouverts d’esprit. Une mentalité que l’on ressent sur place même en tant que simple voyageur. Si vous vous perdez dans Sydney, tous les locaux vont s’arrêter pour vous aider à retrouver votre chemin ! Les habitants partagent un vrai esprit d’entraide et une volonté de connaître les gens qui les entourent.
Les 3 étapes phares d’un voyage à Sydney ?
- L’Opéra
- Harbour Bridge
- Bondi Beach, la plage la plus iconique du pays avec ses petits bars et ses surfeurs
Si tu étais un pays ?
La Nouvelle-Zélande, comme tout amateur des paysages de la trilogie cinématographique Le Seigneur des Anneaux. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de visiter « Hobbiton », village qui a servi de décor de tournage à la saga. La visite est très drôle et elle se termine en buvant un verre au « Dragon Vert », la taverne des Hobbits ! Je pense qu’on ne revient jamais vraiment de Nouvelle-Zélande, le cœur reste là-bas… Tous les 100 – 150 kilomètres, le paysage change. Les glaciers succèdent aux volcans, les fjords aux plages de sable blanc ou noir, Auckland à Wellington… Au milieu du pays, il y a même une micro-nation : Whangamomona !
Ta meilleure découverte culinaire ?
La pavlova, une meringue avec des fruits rouges. Je ne suis pas du tout « sucré » mais ce gâteau, quelle merveille ! Les australiens et néo-zélandais se disputent son origine avant qu’elle n’ait été importée en Europe par la danseuse russe Anna Pavlova, de retour d’une tournée en Océanie. J’ai mangé ma première pavlova à Auckland, pendant le traditionnel barbecue du 25 Décembre.
Ville ou nature et farniente ou aventure ?
Nature et aventure.
Sur ta Bucket List de voyage ?
L’Antarctique même si, malheureusement, j’ai le mal de mer ! Tous ces glaciers, cette neige. Je pense que ça doit être absolument immense.
Le plus beau paysage que tu aies vu ?
Le lever de soleil sur le lac Matheson, en Nouvelle-Zélande. C’était au mois d’Août, pendant l’hiver austral. Il devait faire entre 0 et 5 degrés mais la journée promettait d’être magnifique et dégagée… J’ai dû prendre au moins 250 photos tant les couleurs changeaient ! L’effet miroir du Mont Cook – le sommet de la Nouvelle-Zélande – sur le lac était parfait. Je recommande toujours d’arriver à la plateforme d’observation 30 à 45 minutes avant le lever du soleil. Les clients me maudissent jusqu’à ce qu’ils découvrent ce spectacle éblouissant !
Ta rencontre animalière la plus mémorable ?
Des tortues sur l’île de Lifou, en Nouvelle-Calédonie. Je nageais tranquillement quand elles se sont approchées, curieuses. Il y en avait deux grandes et plusieurs petites. Je ne m’y attendais pas du tout !
L’événement culturel auquel tu aimerais assister ?
Les courses de Va’a, ces pirogues traditionnelles de Polynésie, ou la Fête des Morts au Mexique. Cette spiritualité aux antipodes de notre vision française de la mort m’intrigue. Par le passé, j’ai déjà pu assister aux Jeux Olympiques et à la Coupe du Monde de Rugby à Londres, des Highland Games en Nouvelle-Zélande, le Military Tattoo à Edimbourg – festival des fanfares militaires – ainsi que le carnaval de Santiago à Cuba, l’un des plus grands d’Amérique Centrale.
Combien de tampons dans ton passeport ? Le plus précieux ?
Je dirais une dizaine. Nouvelle-Zélande, Australie, Vietnam, Cuba, Pérou, États-Unis… Le plus précieux ? La Nouvelle-Zélande, pendant le PVT, au retour de mon escapade de 3 semaines en Australie. J’ai eu l’impression de « rentrer à la maison » alors que ma « vraie » maison était à 19 000 kilomètres de là…
Dernier voyage ? Et le prochain ?
Mon dernier voyage, c’était un combiné avec 1 semaine à Sydney en Australie, 1 semaine à Auckland en Nouvelle-Zélande et 3 semaines et ½ en Nouvelle-Calédonie. Mon prochain périple sera un voyage professionnel en Australie commençant par un workshop sur Perth avant un post-tour dans la région de Sydney. Je vais découvrir l’arrière-pays de la ville, une zone que je ne connais pas encore entre vignobles, parcs et plages !