DOSSIER DU MOIS #Décembre 2022 : Tokyo, valse frénétique à quatre temps. Tokyo peut se découvrir aux premières lueurs de l’aube. Avant que la frénésie se lève. Mais pour réellement prendre la mesure de cette cité fascinante, la reine des villes nippones, c’est aux dernières lueurs du jour qu’il faut l’arpenter. La vivre. La ressentir. Quartier par quartier, vous passez d’un monde à l’autre. Des néons électro-pop aux ruelles éclairées de lanternes en papier. Des salles d’arcades survoltées aux clubs de jazz feutrés. Tokyo la nuit, c’est un véritable feux d’artifice, une explosion d’émotions. Les sens en éveil pour une soirée en polychrome. Alors, pour savoir que faire à Tokyo la nuit, suivez tout simplement le guide…
Tokyo Sky Tree, superbe panorama
Partie intégrante du paysage urbain tokyoïte, la gigantesque tour Tokyo Skytree, haute de 634 m, est célèbre pour son architecture totalement futuriste. Il est d’ailleurs possible d’y grimper pour jouir d’un panorama ahurissant sur la ville. C’est une mer d’ombres et de lumières que vous observez à la nuit tombée. À ses pieds, le parc Sumida offre de jolies et calmes balades.
Amoureux de la sérénité que peux dégager Tokyo ? Ne manquez pas notre sélection des plus beaux sanctuaires et temples de la ville.
Conseil d’expert : Au 6ème étage de la tour, ne manquez pas le restaurant Hitsumabushi Bincho Tokyo Solamachi, spécialisé dans l’unagi, ces filets d’anguilles grillés, recouverts d’une sauce brune sucrée-salée et servis avec du riz.
Nonbei Yokocho, Tokyo la nuit côté polar
Shibuya côté polar… Non pas que cette zone soit dangereuse, bien au contraire. Mais ce sont ces ruelles qui servent régulièrement de décor aux films de gangsters japonais. Ces venelles piétonnes sont bordées d’izakayas, ces célèbres petits bistrots typiques, où l’on tient rarement à plus de 5 à l’intérieur… Ici, on mange et on boit, collé-serré à son voisin, dans une ambiance chaleureuse et un brin rétro. Incontournable !
Note d’expert : Ne laissez pas la traduction de Nonbei Yokocho vous empêcher d’y faire un tour. Effectivement, si yokocho signifie « allée », nonbei peut se traduire par ivrognes. Bien que festive, l’ambiance n’y est jamais agressive.
Shimokitazawa, quartier bohème
Dans les années 1920, de nombreux auteurs et écrivains locaux s’installèrent dans ce faubourg. 30 ans plus tard, ce furent les tailleurs et les stylistes. Il n’en fallait pas moins pour faire de Shimokitazawa le quartier bohème et hipster par excellence. On y aime son ambiance cool et décontractée, ses disquaires, ses librairies et ses friperies. Baladez-vous dans les rues autour de la gare, vous serez séduit par le charme un brin rétro des environs. Côtés animations nocturnes, Shimokitazawa offre de petites pépites : cafés-théâtres, bars branchés et pubs rock ou clubs de jazz.
Conseil d’expert : Pour dîner rapidement avant de vous trouver un bar sympa pour passer la soirée, filez au Cosmos. Les currys y sont tout simplement excellents. La spécialité de Cosmos est le Soup Curry et son plat emblématique le Butter Chicken Soup Curry qui est à tomber par terre.
Shibuya, bain de foule
Quartier vivant et ultra-animé, Shibuya est le symbole de la culture tokyoïte dans toute sa splendeur, sa démesure et son originalité. L’extravagance se vit dans les bars et les restaurants, se lit dans les styles vestimentaires et s’observe sur l’un des plus grands carrefours du monde, le Shibuya Crossing ! Shibuya s’expérimente de jour, certes, mais se vit surtout la nuit… L’un des incontournables à voir à Tokyo, notamment en famille.
Conseil d’expert : Ne manquez pas la rue Center Gai. Cette rue étroite est le centre névralgique de la culture et de la jeunesse tokyoïte. C’est ici que l’on vient dénicher des vêtements à la mode ou les nouveautés musicales.
Akihabara, version décalée
Akihabara est le quartier emblématique des otaku, ces passionnés de l’univers des mangas, des animés mais aussi des jeux vidéo. On y trouvera donc des boutiques de produits dérivés de la sous-culture japonaise mais aussi de nombreuses salles de jeux. Animé, décalé et tendance, ce quartier « électronique » vous réserve quelques surprises…
Conseil d’expert : Akihabara regorge de Maid Cafés, concept très particulier et typiquement japonais de lieu où les serveuses, habillées en soubrette et jouant les ingénues, vous appellent goshujin-sama que l’on pourrait traduire par maître et vous distraient avec des jeux enfantins et des chansons naïves…
Golden Gai, jeu de lanternes
Tout comme les rues de Nonbei Yokocho à Shibuya, ces ruelles piétonnes sont bordées d’izakayas, ces petits bistrots traditionnels… La nuit, elles s’éclairent de lanternes. L’atmosphère y est délicieuse. Venez y jeter un œil car l’ambiance années 50 vaut vraiment le détour. Un des musts à voir à Tokyo la nuit.
Conseil d’expert : Attention au côté attrape-touristes que certains dénoncent. L’afflux massif de visiteurs ces dernières années a radicalement changé la face de ce quartier. Les prix ont gonflé et certains bistrots font payer un droit d’entrée touristique.
Kabukicho, le Tokyo sulfureux
Comment parler de la nuit à Tokyo sans parler de Kabukicho, le quartier chaud de la ville ? Si en journée on peut s’y balader en famille, le soir venu l’ambiance change radicalement et devient plus « adultes ». Les restos populaires y côtoient les clubs de striptease, les salons de massage les bars à hôtesses. Sulfureux, certes, dangereux, non !
Conseil d’expert : Pour déguster les meilleurs ramens du quartier, rejoignez le restaurant Nagi Ramen à 500 m de là. Le bouillon de sardines séchées associé au porc est tout simplement succulent. Ici, on mange au comptoir, accoudé à ses voisins.
Tokyo Tower, phare dans la nuit tokyoïte
Toute vêtue de rouge et de blanc, la superbe Tokyo Tower grimpe à quelques 333 m de hauteur. Un chiffre vertigineux qui en fait l’une des plus grandes tours en métal de notre planète. Depuis 1958, cette tour Eiffel nippone est l’un des majestueux emblèmes du paysage artistique de la capitale. Lorsque vient le crépuscule, ses illuminations lui sied à merveille…
Conseil d’expert : Pour une vue splendide sur la tour avec Tokyo en toile de fond, deux solutions : monter en haut du Roppongi Hill ou alors au dernier étage de l’hôtel Grand Hyatt.